Sergueï Mironovitch, Kirov (1886–1934) était parmi les plus connus hommes d’État et militants de parti des années 1920-1930 ainsi qu’un proche compagnon de lutte de Joseph Staline. Grace à son charisme et aux circonstances de sa vie le personnage de Kirov est devenu un véritable symbole de l’époque et de la ville de Leningrad.
S.M. Kostrikov (connu sous le nom de Kirov) naquit le 27 mars (le 15 mars) 1886 à Ourjoum - une petite ville dans le province de Viatka (actuellement l’oblast’ de Kirov), dans une famille bourgeoise. Sergueï n’avait que quatre ans quand son père abandonna la famille. Peu de temps après la mère de Kirov Iekaterina Kouzminitchna mourut. À l’âge de huit ans le petit Sergueï avec ses deux sœurs, Anna et Ielizaveta, fit confié aux soins de sa grand-mère, Melania Avdeevna, qui le plaça à un orphelinat. En 1901, à la fin de ses études secondaires, des mécénats d'Ourjoum accordèrent un soutien financier à Sergueï afin qu’il puisse commencer ses études au Lycée technique et mécanique de Kazan. C’est à Kazan qu’il devint le membre des sociétés secrètes d’étudiants et d’ouvriers.
En 1904, après avoir terminé le lycée, Sergueï Kostrikov déménagea à Tomsk et commença ses études aux cours préparatoires de l'Institut technique de Tomsk. Là il devint membre du Parti ouvrier social-démocratique de Russie (RSDRP) et commença à travailler pour une typographie clandestine, ce qui mena à ses arrestations en 1905, 1906, 1907 et 1911. Entre 1909 et 1917 S.M. Kostrikov habitait à Vladikavkaz, où il travaillait comme journaliste pour le journal libéral-bourgeois "Terek". C'est là, à la rédaction, qu'il fit connaissance avec sa future femme Maria Marcus (1885 (1882?) – 1945).
Dans le même temps il prit son pseudonyme - S. Kirov. Au cours de la révolution de Février avec un petit groupe de bolchéviques Kirov devint membre du Soviet des députés ouvriers de Vladikavkaz. En octobre 1917 il fut élu délégué au Deuxième Congrès des Soviets des députés ouvriers et soldats de Russie, à l'issue duquel le pouvoir soviétique s'instaura dans le pays. D'après la version officielle soviétique de son biographie, les préférences politiques de Kirov avant 1917 sont évidentes – il était un bolchévique et léniniste convaincu. Dans le même temps il prit son pseudonyme - S. Kirov. Au cours de la révolution de Février avec un petit groupe de bolchéviques Kirov devint membre du Soviet des députés ouvriers de Vladikavkaz. En octobre 1917 il fut élu délégué au Deuxième Congrès des Soviets des députés ouvriers et soldats de Russie, à l'issue duquel le pouvoir soviétique s'instaura dans le pays. D'après la version officielle soviétique de son biographie, les préférences politiques de Kirov avant 1917 sont évidentes – il était un bolchévique et léniniste convaincu.
Pendant la guerre civile (1918–1922) Kirov prit part à l'organisation de la défense d'Astrakhan contre les armées blanches de A. Dénikine et A. Koltchak. En ce temps-là il assura le transport illégale de pétrole et d'essence à Astrakhan de Bakou, à l'époque occupé par les troupeaux britanniques, fit plusieurs voyages diplomatiques et prit part à l'instauration du pouvoir soviétique en Azerbaijan et Géorgie.
En 1922 Kirov devint un des fondateurs de la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie (RSFS de Transcaucasie). En tant que premier secrétaire du Comité central du parti communiste des bolchéviques d'Azerbaijan Kirov dirigeait le relèvement et la reconstruction de l'industrie pétrolière dans la république.
En janvier 1926. Kirov fut nommé le premier secrétaire du bureau de Nord-Ouest du Comité central du Parti communiste bolchévique de toute l'Union, et en février 1926 il devint le premier secrétaire du Comité de Parti de la région de Leningrad. Kirov dirigeait la création de l'infrastructure énergétique à Léningrad et dans sa région ainsi que la reconstruction de l'infrastructure urbaine.
Le 1er décembre 1934 S. Kirov fut abattu à Smolny par L. Nikolaïev. L'urne avec les cendres de Sergueï Kirov fut encastrée dans une des murs du Kremlin à Moscou.
Kirov fut récompensé par de hautes distinctions de l'État, notamment par l'ordre de Lénine (1931) par l'ordre du Drapeau rouge (1932). La mort de Kirov suscita un grand intérêt public. Le 1er décembre 1934 fit publié l'ordonnance "Sur l'ordre des enquêtes sur la préparation ou l'exécution d'actes terroristes" signée par le secrétaire du Présidium du Comité exécutif de l'URSS A. Iénukidze. D'après ce document Kirov fut victime des conspirateurs, ennemis de l'URSS. Selon la version officielle qui est la plus populaire de nos jours Kirov fut tué par un terroriste individuel L. Nikolaev pour des motifs personnels; ce fut un acte criminel et non pas un assassinat politique.
La personnalité de Kirov fut érigée en mythe en tant que martyr et disciple fidèle de Vladimir Lénine et Joseph Staline, péri pour les idéaux du bolchévisme. Des villes, des rues, des entreprises, des établissements et des équipes portent le nom de Kirov. Des artistes, des sculpteurs, des écrivains, des poètes et des cinéastes soviétiques perpétuèrent son mémoire. Sergueï Kirov était un homme de son temps qui dirigeait Léningrad à l'époque stalinienne dure, violente et contradictoire.
